La danse populaire est un art vivant. À ce titre, elle ne cesse de se modifier, de « changer » comme disent les témoins. On aurait tort de vouloir y chercher de nos jours la copie fidèle de ce qui existait « de tout temps ». On n?arrête pas le temps ! Les témoignages ne sont que de circonstance ; les dires sont fondés sur la mémoire, ses déviances et ses exagérations. Il faut se résoudre à écouter « la tradition », c?est-à-dire ce que racontent les acteurs, eux qui vivent cet art, et transcrire humblement leurs propos. Tel fut mon parti pris : les dires des témoins furent privilégiés, mes opinions étant parfaitement accessoires, j?ai évité de les mettre en avant. Cette étude est consacrée à l?école Elgoyhen et Bürgübürü de Tardets. Elle fait figure d?Académie de danse, au sein de ces écoles majeures du siècle dernier, dans cette Soule où la danse a toujours fait partie du mode de vie.